On commence alors à marcher, mais Nicos s'arrête pour déposer ses affaires dans son casier, pendant ce temps moi, je regarde l'état pitoyable de mes vêtement à cause de mon pouvoir. J'ai encore mal d'ailleurs. Bref, une fois fait, on reprend notre marche tranquillement. Je n'avais pas spécialement faim personnellement, je vais donc devoir me forcer à grignoter un petit quelque chose pour pas qu'il mange tout seul... M'enfin, je pense que c'est comme ça qu'il faut faire.


J'hausse les épaules vite fait. Comment pourrai je le savoir ? Dans mon cas à chaque fois que je suis venu ça ne valait pas les bento de ma soeur, c'est la meilleure cuisinière du monde. J'espère qu'elle m'enverra des cookies bientôt, ils sont si bons les siens... D'ailleurs en parlant de cookies, apparemment ils en servent aujourd'hui, je vais en prendre pour voir. Du coup, dans la file je suis le seul à avoir un plateau quasiment vide, à part mes cookies et du lait, malgré que j'ai horreur de ça, je n'ai rien d'autre dessus. Par la suite, on ne tarde pas à trouver une table pour s'assoie face à face. Espérons que rien ne vienne nous emmerder, j'ai eu ma dose pour aujourd'hui.


Je soupire de nouveau, sans pour autant toucher à mon plateau, je regarde juste le plat de Nicos, je me demande bien ce qui peut y avoir là dedans... Je suis le genre de personne s'aimer savoir ce que je mange, et là honnêtement c'est pas très attirant. Si ça se trouve il prenne les cadavres d'élèves après leurs condamnation et... Non, je devrai pas penser ça c'est dégueulasse, en plus si on est ici c'est justement pour éviter la corde au cou...

Il continue de manger, tandis que moi je prend juste une miette de mon cookie. Il est pas dégueulasse... C'est mangeable. M'enfin bon, ça ne m'étonne pas du tout.


Je continue s'émietter mon cookie petit à petit tandis que Nicos mange son plateau. L'ambiance me parait froide, d'un côté je suis pas doué pour la rendre chaleureuse. Bref, je le regarde manger, me demandant bien comment il a bien pu finir ici ce gars. Parce que c'est tout de même une victime, comme moi... Il serait poursuivi ou en danger de mort ? Je ne sais pas et d'un autre côté ça me regarde pas, en temps normal je ne suis pas curieux mais des fois il y a des exception, la preuve en ce moment. Lorsqu'il a fini, moi je termine mes cookies puis louche sur mon verre de lait avec dégoût tandis que Nicos va déposer son plateau plus loin, lorsqu'il revient, mon verre est toujours plein.


Je ne peux m'empêcher d'hausser un sourcil, légèrement blasé d'un tel comportement. Non mais franchement... Des fois je me demande si l'éducation existe encore de nos jours. Après l'avoir fixe d'un air un peu mécontent, mais légèrement, presque inaperçu même, je sais même pas si il va le voir, je suis tellement... Inexpressif...

Je fronce les sourcils en mâchant mon cookie. Ce gars était un voleur, alors qu'est ce qu'il fout dans une classe de victime ? Bon, OK, c'était pour survivre, mais c'était quand même un voleur ! Puis que je sache y'a une classe pour eux non ? La directrice de cette établissement manque de logique ou elle est royalement conne, enfin bon...

Il se force à sourire en tout cas, je n vois mes pas pourquoi il se force. N'importe qui serait dépité en racontant une histoire comme ça, surtout quand c'est la notre ! Je disais que j'étais à planète, bah du coup en vérité je m'en sors bien, ça aurait pu être bien pire... J'aurai pu perdre ma soeur et moi survivre ! Je crois que si ça c'était déroulé Côme ça, je n'aurai pas résisté au chic... Je pense même que je me serai tué derrière... Bref.


Je comprend mieux pourquoi il est chez les victimes maintenant... Y'a vraiment trop d'ordures dans ce monde, si j'en avais le pouvoir je les détruirai tous, mais bon si je fais ça aux yeux de la justice ça sera moi le criminel dans l'histoire ! Je vous jure, de nos jours en voulant sauver notre vie, on se fait condamner, c'est quand même dégueulasse...

Lorsqu'il repose ses bras sur la table, je me force à boire mon lait en grimaçant, puis, en reposant mon verre je baisse la tête pour que mes yeux qui deviennent noirs de colère ne soit pas aperçu par Nicos. Car oui, c'est à moi de répondre et rien qu'en repensant à cette Salope, je sens la haine monter en moi. Cette garce... Elle fait parti sans aucune hésitation de toutes ces ordures qui vivaient sur cette terre. Mes un porc n'aurait pas voulu de son cadavre tellement qu'elle était répugnante. Ah, ce cacher derrière une belle apparence et un faux sourire elle savait faire ! Il n'y avait pas de problèmes pour ça ! En grinçant des dents, je m'apprête donc à lui répondre, mais ma voix elle, ne change pas, restant toujours aussi neutre.

Pourquoi il me dit ça ? Il a cru que j'allais avoir peur qu'il me juge ? J'en aurai rien a ciré si c'était le cas. Je ne regrette rien, rien du tout. Si je pouvais le recommencer encore et encore et la tuerai encore et toujours plus jusqu'à que je n'en sois plus capable, mais pour ça il faudrait me démembrer et m'arracher la mâchoire ! Enfin, bref, si je continue je risque de partir en vrille...


Je peux comprendre son ressenti, quand ma soeur se faisait frapper et que j'étais impuissant je m'en mordait les doigts. Du coup, pour le rebooster un peu, je lui colle une pichenette sur le front, mais je reste neutre. Honnêtement, se morfondre c'est inutile, ça n'arrange rien et ne changera pas le passé. Je sais que moi, quand je m'en voulais, c'était de pire en pire, et ma vie devenait atroce, j'ai même failli me suicider une fois. Mais bon, j'ai su rester fort pour ma petite soeur, car il faut toujours, rester fort pour les autres.

Je lâche un léger soupir d'exaspération. Y'en a vraiment je vous jure, sourire pour mentir ne sert à rien a part blesser les autres ! M'enfin bon, ce genre d'habitude il va falloir qu'il s'en débarrasse, se n'est vraiment, mais alors vraiment pas bon mentalement. Quoi qu'il en soit.

Lorsqu'il regarde un peu partout je suis son regard et on remarque sûrement la même chose... Les gardes rentrent par dizaine c'est un truc de dingue ! À mon avis, ça doit être dans ces heures là que ça dégénère ici. Si c'est le cas on a pas intérêt à rester ici, les victimes sont souvent les premiers agressés et j'ai eu ma dose de confrontation pour aujourd'hui !


Je me lève aussitôt et part tranquillement vers la porte, les main dans les poches. Arrivé devant celle-ci, je pose une de mes mains sur la poignet en faisant un signe à Nicos pour lui dire au-revoir et m'apprête à sortir, en espérant que tout ira bien pour lui et qu'il ne traînera pas plus longtemps ici lui aussi. Je sors donc, mais surveille par les vitres que tout se passe bien pour le blondinet.